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Arrêt cardiaque

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Arrêt cardiaque

[02PR04 / 12-2023] PSC①
[02PR03 / 12-2023] GQS
Fiche Procédure


Définition


Une personne est en arrêt cardiaque lorsque son cœur ne fonctionne plus ou fonctionne d’une façon anarchique, ne permettant plus d’assurer l’oxygénation du cerveau.

Signes


Une victime est considérée comme étant en arrêt cardiaque lorsqu’elle ne répond pas, ne réagit pas, et :

  • ne respire pas : aucun mouvement de la poitrine n’est visible et aucun bruit ou souffle n’est perçu ;
  • ou présente une respiration anormale avec des mouvements respiratoires lents, bruyants, difficiles et inefficaces (respiration agonique).

Causes


Chez l’adulte, l’arrêt cardiaque est le plus souvent causé par certaines maladies du cœur ; la principale est l’infarctus du myocarde. Il survient brutalement et est lié à une anomalie de fonctionnement électrique du cœur : la fibrillation ventriculaire.
Chez l’enfant, l’arrêt cardiaque est le plus souvent d’origine respiratoire.
L’arrêt cardiaque peut aussi être consécutif à une détresse circulatoire (hémorragie, brûlure grave), à une obstruction brutale des voies aériennes, une intoxication, un traumatisme ou une noyade.

Risques


Le risque d’un arrêt cardiaque est la mort de la victime en quelques minutes. En effet, l’apport d’oxygène est indispensable, en particulier au niveau du cerveau et du cœur, pour assurer sa survie. Au cours d’un arrêt cardiaque, les lésions du cerveau, consécutives au manque d’oxygène, surviennent dès la première minute.

Principe d’action


Le sauveteur doit réaliser une série d’actions pour augmenter les chances de survie de la victime:

  • ALERTER : alerter de façon précoce les secours ;
  • MASSER : pratiquer une réanimation cardio-pulmonaire (RCP) précoce ;
  • DEFIBRILLER : assurer la mise en œuvre d’une défibrillation précoce.


Ces différentes étapes constituent une chaîne de survie susceptible d’augmenter de 4 à 40% le taux de survie des victimes. Chaque minute gagnée dans la mise en place d’une RCP efficace peut augmenter de 10% les chances de survie de la victime.

Installer sur son téléphone une application de sollicitation citoyenne (exemples : Staying Alive, SAUV Life, permis de sauver, etc.) permet d’être alerté et mobilisé par les services de secours en cas d’arrêt cardiaque à proximité et contribue à une prise en charge précoce en attendant leur arrivée.

Conduite à tenir


Rechercher l’absence de réponse et pour cela:

  • poser des questions simples (exemples : « Comment ça va ? », « Vous m’entendez ? ») ;
  • secouer doucement les épaules ou lui prendre la main et demander d’exécuter un ordre simple (exemple : « serrez-moi la main » ).


Si la victime répond ou réagit : elle est consciente. Il convient d’appliquer la CAT adaptée. Si la victime ne répond pas et ne réagit pas, il convient de:

  • demander de l’aide, si vous êtes seul;
  • l’allonger sur le dos ;
  • libérer les voies aériennes ;
  • apprécier la respiration sur 10 secondes au plus. Pour cela :
    • maintenir la libération des voies aériennes ;
    • se pencher sur la victime, oreille et joue du sauveteur au-dessus de la bouche et du nez de la victime puis :
      • regarder si le ventre et la poitrine se soulèvent ;
      • écouter d’éventuels sons provoqués par la respiration ;
      • sentir un éventuel flux d’air à l’expiration.


En l’absence de respiration ou si la respiration est anormale il faut débuter une RCP. Une respiration anormale (agonique) doit être considérée comme un arrêt cardiaque.
Une courte période de mouvements saccadés de la victime, ressemblant à des convulsions, peut survenir au moment de l’arrêt cardiaque. Examiner la victime dès l’arrêt de ces mouvements. Si la victime ne répond pas, ne présente pas de respiration ou présente une respiration anormale, débuter la RCP.
Pour réaliser la RCP, procéder de la façon suivante:


Un tiers est présent :

  • demander au tiers d’alerter les secours et si possible de ramener un DAE ;
  • débuter immédiatement une RCP en répétant des cycles de 30 compressions thoraciques suivies de 2 insufflations. Le service de secours appelé pourra aider le sauveteur à la réalisation de la RCP, en donnant des instructions téléphoniques ;
  • en poursuivant la RCP, faire mettre en œuvre un DAE le plus tôt possible et suivre ses indications.

Aucun tiers n’est présent :

  • alerter les secours1:
    • avec un téléphone portable, si vous disposez du mode haut-parleur, l’activer et débuter immédiatement la RCP en même temps que vous alertez ;
    • en l’absence de téléphone ou de réseau, quitter la victime pour aller alerter puis revenir auprès de la victime.
  • pratiquer la RCP en répétant des cycles de 30 compressions thoraciques suivies de 2 insufflations. Le service de secours appelé pourra aider le sauveteur à la réalisation de la RCP, en donnant des instructions téléphoniques ;
  • si un DAE est proche2, le mettre en œuvre le plus tôt possible et suivre ses indications vocales en interrompant le massage cardiaque le moins possible.


Dans tous les cas :

  • poursuivre la RCP entreprise jusqu’au relais par les services de secours ;

  1. A l’époque des téléphones portables, la transmission de l’alerte ne pose plus guère de problème. Dans le cas contraire, un sauveteur seul face à une personne en arrêt cardiaque est en grande difficulté. Il doit appeler très tôt pour donner un maximum de chance de survie à la victime.
  2. Le sauveteur récupère lui-même le DAE s’il est à proximité, facilement accessible et qu’il peut se le procurer immédiatement sans quitter la victime plus de 10 secondes. Dans le cas contraire, le sauveteur réalise la RCP jusqu’à ce qu’on lui apporte le DAE.


Chez l’enfant et le nourrisson:

Chez l’enfant et le nourrisson, en l’absence de respiration ou si la respiration est anormale, la conduite à
tenir est la même que chez l’adulte, mais il convient de :

  • débuter la RCP par 5 insufflations initiales avant de poursuivre par les compressions thoraciques ;
  • associer ensuite les compressions thoraciques aux insufflations à un rythme de 15 compressions pour 2 insufflations.
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